Tuscania CRONACA Costruire un corpo che danza

 

Passeurs de Solitude 3, Dominique Dupuy, Wu Zheng. Super Cinema Centro storico - Tuscania - Venerdi 11 juillet 2014, dans le cadre de Costruire un corpo che danza, Associazione Vera Stasi

Programma :

« Eventails »

« Cube »

extraits de « En Vol »

création en 1982 aux Hivernales d’Avignon.

à l’origine, le solo intégral était accompagné d’une improvisation musicale live de Denis Barbier à la flûte et à la harpe.

« Eventails » a été transmis à Wu Zheng à l’occasion de « Passeurs de Solitude I ».

« Cube » est dansé ici pour la première fois par Wu Zheng, après avoir été transmis une première fois à Pedro Pauwels pour « Passeurs de Solitude I » et une seconde fois à Luc Petton pour « Passeurs de Danse ».

« Wu Wu Wu 3 »

« Wu Wu Wu » a été créé au Théâtre National de Chaillot dans le programme « Solo-Solo », où il accompagnait  « Seule ? », solo créé pour Françoise Dupuy.

Trois danses composaient le solo. Wu Zheng interprète ici la troisième : « L’épée et son absence »

 

Bibliografia :

Il tempo e l’istante

Passare la propria pelle

L’autoritratto a piedi. Variazioni sull’arte di solo di danza

Peripat-etiche peripezie

in Danzare oltre, Scritti per la danza, Edizioni Ephemeria, Macerata, 2011.

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Wu Zheng

 

Wu a été mon élève au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers et l’interprète principal de « Hymne Hymen », la pièce que j’ai créée pour les étudiants de l’école en 1998.

Puis il a été un des champions de « Passeur de solitude I», avec la re-création pour lui par mes soins de deux séquences de mes solos intégraux : la danse des éventails de « En Vol », la danse des cercles du « Cercle dans tous ses états ».

Il a été ensuite le partenaire de Françoise dans le rôle du fils de « l’Estran » en 2005. Enfin, il a créé avec Françoise, Sumako Koseki et moi-même « Le Regard par dessus le Col » au Théâtre National de Chaillot en 2007.

Wu s’est prêté également à plusieurs interventions que nous avons menées ensemble dans une grande complicité :

le Solo : Centre National de la Danse, 2002

Vestige-Vertige : Chartreuse de Villeneuve les Avignon, 2007

Jérôme Andrews : Centre National de la Danse, 2008

le Solo : le Grand Beon, 2008

Il a été mon assistant pour la mise en acte d’ « Acte sans Paroles » de Samuel Beckett au Théâtre National de Chaillot en 2013 et 2014.

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La traversée en solitaire

(à propos du solo intégral)

 

 

 

 

 

Tant de moments d’angoisse, de lassitude, de désespérance..... qu’en reste-t-il dans ce court instant de la dansée ?

 

Que nous dit cette aventure — le solo intégral — que nous dit-elle du danseur que nous croyons être, de l’échange que nous souhaitons provoquer avec qui nous regarde(ra), de la danse que nous tentons de faire apparaître ?

 

Que nous dit-elle d’autre qu’éloquente vanité et infinie solitude ?

 

Dominique Dupuy

 

LA SOLITUDE A DEUX

(à propos de Passeur de Solitude)

 

« Quand vous présentez une danse, il faut que ce soit l’expérience que vous montrez, pas la coquille » Jérôme Andrews

 

Comme pages de journal intime, arrachées et divulguées par l’intercession d’un truchement, la transmission du solo est une expérience de solitude en partage. Fragments de vie tout autant qu’œuvre, le solo est le témoin d’états d’humeur et d’interrogation, de moments de labeur et de souffrance.

Retrouver ces danses oubliées, c’est tenter de faire ressurgir des mouvements, perdus et inscrits à la fois dans une mémoire profonde du corps.

Les remettre sur la sellette par délégation, en circulation par corps interposé, implique un travail de retour, non pas seulement pour la mise en spectacle que ces danses peuvent constituer, mais pour le processus même de cette passation de solitude.

Heures et heures de face à face avec soi-même, rude besogne, détresse consentie, comment les condenser dans quelques moments de face à face intimes, pour que jaillisse un mouvement, dont l’interprète puisse être non pas simple exécutant à l’identique, copie du modèle, mais inventeur à part entière, un mouvement nouveau.

Ainsi ne pas montrer des œuvres ou fragments d’œuvre, mais des danseurs à l’œuvre dans une aventure longtemps irréalisable, impensable même, enclenchée par le jeu des circonstances.

Les objets à l’origine de ces danses sont nos partenaires dans l’épiphanie du mouvement, ils nous assistent comme des amers dans un océan de solitude. Ils sont comme les attributs de quelque vanité. Ils nous incitent à nous coltiner à des actes simples, que leur raffinement cherche à transcender en une sorte de poésie du réel.

Mais ils n’en accusent pas moins notre solitude, la solitude dont l’art du solo se nourrit et qui en accentue le risque, en détermine le prix.

Solitude en partage, indispensable à la vertu de l’expérience du passage, afin que cette expérience unique à deux ne soit pas le seul face à face avec l’autre — chorégraphe d’abord puis public — mais le face à face du danseur avec lui-même et avec sa propre danse.

 

 

 

 

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